Averti, technocrate, expérimenté…Que des qualifications complexes et énormes collées au nom du nouveau ministre des sports de la Rdc, Marcel Amos Mbayo Kitenge.
Les attentes sont de plus en plus énormes vis-à-vis du ministre, si bien que ses compétences nécessaires sont aussi multiples.
D’abord avant qu’il soit Président de la fédération de Handball de la RDC, Président du Comité Olympique Congolais et l’incontournable conseiller en charge des finances de ce ministère des sports, dont il prend les commandes en ce jour, Amos Mbayo a, au delà de sa passion pour le sport, aussi pratiqué le handball, une discipline ou il a respecté le cursus normal jusqu’à atteindre la maîtrise de la chose.
Cependant, quelques préoccupations s’imposent :
peut-on, oser dire qu’il est, l’homme qu’on attendait vraiment? Et, face au changement attendu de ce nouveau gouvernement, peut-il relever le défi en apportant une nouvelle touche et donc un changement réel dans le sport?
De la non application des règlements des sports au non respect des statuts des fédérations et associations sportives; des abus de gestion aux délits financiers très fréquents dans le milieu sportif; du manque des structures d’encadrement éducatif des sports d’ages au manque d’infrastructures sportives aux normes internationales;
de l’absence des subventions des plusieurs disciplines sportives à l’instabilité des équipes nationales de la RDC;
de la mauvaise organisation des activités sportives à la faiblesse de la promotion du sport et des sportifs, aucun de maux qui rongent le sport congolais ne peut échapper à l’expérimenté nouveau ministre des sports.
Et des questions aussi complexes compte tenu des difficultés des écosystèmes du sport Congolais, aussi loin d’un sport professionnel et leur l’hypermédiatisation.
Comme tout politique, le principal ennemi du ministre des sports est clairement le temps.
Une variable terriblement compliquée à maîtrisé car la vie et même la survie des grands dirigeants sportifs de notre pays, sont directement liées aux résultats sportifs de court terme.
Est-ce il faut trouver une alchimie? Certaines idées sont bien attendu bonnes à étudier, mais le pays de Ndaye Mulamba a ses spécificités sportives et il faut faire avec, tout en essayant de les faire évoluer.
Le métier de l’actuel ministre des sports qui doit bien s’entourer, serait d’être conscient des particularités et du jeu d’acteurs au sein de son écosystème mais aussi savoir formaliser une stratégie compte tenu des ressources et compétences qu’il possède ou qu’il a su tirer.
Toute fois, avant sa nomination, il était là bien que toujours pas au centre de toutes les décisions.
Est-ce beaucoup plus comme gardien de ses postes que celui des intérêts du sport?
Certainement oui, puisqu’il suffit de remonter dans le temps et voir les conditions de son accession à la présidence du comité exécutif de la Fehand depuis plus de dix ans, malgré la petite pression du groupe de réflexion en disparition, composé des cadres de cette discipline qu’il a réduit au silence, il a géré un comité qui s’affiche à ce jour plus comme un club d’amis qu’un regroupement des personnes au service de la discipline.
De même pour le comité exécutif du COC auquel il accède en avril 2010 suite à la radiation pour mauvaise gestion de Jean BEYA WA KABEYA en novembre 2009. Meme s’il est passé sans trop de contestation en 2014 pour son deuxième mandat, on se souvient de la contre verse autour de sa dernière réélection comme président du COC.
Amos Mbayo, l »homme est un excellent manager, dynamique et entreprenante personne qui a et connait la clé de réussite dans son prochain parcours de ministre mais qui devra pour réussir, tourner le dos à tout un système inapproprié et inopportun dans cette nouvelle dynamique de gestion de la chose public. Le sport n’a plus besoin des clans, des cliques, des adeptes (Djalelo) qui ne sont là que pour conserver leurs intérêts égoïstes.
La force de Mbayo sera de rassembler tout le mouvement sportif autour de lui, sans exception, avec les personnes compétentes et non privilégiées afin de réfléchir par les idées et d’agir par les actions pour répondre aux attentes des sportifs. De la même façon que son expérience et sa maîtrise de tous les circuits de fonctionnement du sport ont été quelques unes des raisons du choix porté sur lui, ainsi cela doit être sa lutte pour toute personne au commande d’une quelconque instance des sports.
L’heure du changement a sonnée!
Sportscom.cd