Dans le briefing du match retour des huitièmes de finale de la Ligue des champions de la CAF de 20 14, entre Kaizer Chiefs de l’Afrique du Sud et V. Club, Florent Ibenge fustigeait l’attitude de ses joueurs : » il y en a parmi vous, forts de la victoire du match aller (3-0 pour V. Club ), qui disent déjà comment ils vont célébrer la qualification. Nous ne sommes pas encore qualifiés. Nous avons un match à livrer dans quelques minutes », disait à peu près l’entraîneur de Vita. Il ajoutait comme pour piquer au vif l’ego de ses joueurs et les pousser à la réaction tout en montrant les articles de la presse sud-africaine, « voyez combien de haut se prend l’entraîneur de l’équipe adverse en vous rabaissant et en minimisant votre victoire. Il faut lui réserver une réaction appropriée « . Ibenge avait il prêché dans le désert? L’esprit de ses joueurs était ailleurs. A la fête dont ils eurent droit parce que V. Club était qualifié en quart de finale, en phase de poules mais il avait perdu à Johannesburg par 2-0. Frôlant l’égalité parfaite et une contrainte aux tirs au but.
Cette attitude de crier victoire avant d’avoir livré le combat caractérise souvent Vita et fait de lui un club comme un bateau dont la coque seulement semble solide mais en vérité fissurée très discrètement. Avant d’avoir joué la finale de la LDC CAF de la même année 2014, c’est le Real de Madrid que les vert et noir voyaient rencontrer à la coupe du monde, compétition bonus pour les champions des confédérations. Malgré le rappel à l’ordre de leur entraîneur.
Ce club répéta la même attitude en 2015. Par orgueil, non content d’avoir fini à la 3e place au championnat national en 2014, ils n’ont pas digéré, comme finaliste de la LDC, de jouer la coupe de la CAF. Systématiquement, dans l’édition 2015, ils ont perdu tous les matchs à l’extérieur jusqu’à l’humiliation à Bamako qui avait sonné le glas de l’élimination malgré la victoire à Kinshasa. La cerise, c’est cette édition 2018 de la coupe de la CAF où, à deux reprises, à l’extérieur, lors de la phase de poules, V. Club s’est fait battre par trop de fierté poussée hors limites. Au Ghana d’abord, ensuite à Abidjan. Au premier match, contre Aduana Stars, ils ont cru que c’était la prolongation de la belle seconde phase du championnat national. Ils sont redescendus sur terre. Pas si sûr qu’ils avaient compris la leçon. Moins encore ce que leur disait leur entraîneur : »avant de penser au quart de finale, il y a le match contre Asec Mimosas « . Ce match là, en Cote d’Ivoire, V. Club l’a perdu. Avec désinvolture. Chacune de ses défaites est précédée d’un orgueil. Le même qui l’a vu perdre la finale de la supercoupe de Kinshasa, en 2010, face à Filas (2-3) alors que qu’il menait par 2-0. Il est plus temps que V. Club change d’attitude et d’approche au match.
Fleury Dala