_Après plus d’un demi siècle d’indépendance, le football a accompagné la RDC dans plusieurs étapes vitales de celle-ci. Que des émotions occasionnées par les victoires même les plus redoutables, les échecs cuisants moins attendus, des larmes de joie et de déception, la magie du football s’exerce bien en Rdc et continue à faire rêver._
59 ans après l’accession de notre pays à la souveraineté tant nationale qu’internationale, le bilan de notre football paraît toujours mitigé.
Deux coupes d’Afrique des nations remportées en 1968 et 1974. Deux championnats d’Afrique des nations gagnés en 2009 et 2016. 5 ligues des champions à mettre à l’actif du tout puissant Mazembe en 1967,1968,2009 et 2010,2015 ainsi qu’une seule portant les griffes de V.club en 1973. Deux trophées de la défunte coupe des Vainqueurs remportés respectivement par Mazembe en 1980 et le Daring Club Motema Pembe en 1994 sans oublier le dernier trophée de la coupe de la Confédération africaine gagné par les corbeaux de Mazembe.
Malheureusement, tout ceci s’avère insuffisant pour remplir le carquois congolais par rapport aux temps et à la dimension de notre pays comparable à un sous continent.
Le constat fait actuellement est la baisse de ce football national, caractérisé par un championnat d’élite chancelant et les improvisations qui ont élu domicile et qui fait du sur place tant sur l’échiquier continental que mondial.
Âgé d’un peu plus d’un demi siècle, le football congolais devrait être mature et rivaliser d’ardeur avec d’autres sommités comme l’Égypte, mais le nôtre continue toujours à tâtonner.
Les clubs souffrent jusqu’à ce jour d’un amateurisme criant et étonnant manquant de tout, siège, structures adéquates et organisations adéquates. Excepté Mazembe qui sort du lot avec un avion, un stade et un groupe professionnel présent et permanent en Afrique.
Les résultats en Afrique sont par contre décevants pour la nationale. Après un passage à vide entre 1976 et 1986 soit dix ans, les Léopards ont d’abord obtenu une 4e place en 1972 au Cameroun avant d’ aligner 8 participations d’affilée à la CAN entre 1992 et 2006 avec comme meilleur résultat, une place de troisième en 1998 au Burkina-Faso. 5 fois quart finalistes en 1992,94,96,2002, et 2006. Et 7 fois, la RD Congo n’a pas franchi les 1er tour, notamment en 1965, 1970, ,1976, 1988,2000, 2004 et 2013.
Une autre traversée du désert a obligé le onze national congolais de rester à la maison durant 3 CAN consécutives, en 2008,2010 et 2012. Mais la résurrection n’ a été que piètre en Afrique du sud. 3 nuls en autant de sorties et une élimination précoce.
Considérant ainsi l’unique participation au mondial allemand en 1974 ponctué par un échec cuisant, 3 défaites en 3 sorties. 0-3 face au Brésil, 0-2 devant l’Ecosse et 0-9 contre la Yougoslavie, la note reste la plus salée de l’histoire de la coupe du monde.
Une deuxième coupe du monde n’est chimérique pour les nôtres qui ne font qu’ échouer aux éliminatoires.
Aux grands maux, les grands remèdes dit-on, la RD Congo du football devra donc s’attaquer aux causes du déclin et de la contre performance de son football, en cherchant à se mettre au même diapason que ceux qui jouent les premiers rôles en le professionnalisant. Ce football qui a bien joué sa partition le 4 janvier 1959 dans le processus de l’indépendance du pays.
Tout compte fait, l’on est en droit de dire que la Rdc n’a pas brillé de mille feux, en 59 ans, mais peut se relever tout de même si l’on y prête attention et l’on conjugue des efforts dans le sens de redynamiser ce football, cette religion puisée par tous les congolais.
_30 juin 1960 – 30 juin 2019. Bonne fête à tous!_
Basakisa/sportscom.cd